La santé va-t-elle polluer ?

26 sept. 2016 - 16:18,

Tribune

- Cédric Cartau
Les attaques en déni de service (Ddos), qui visent à saturer un site web ou un domaine en l’inondant de requêtes bas niveau, ne sont pas une nouveauté. Mais comme le relaie le journal Le Monde dans un article récent[1], ce qui vient d’arriver à Brian Krebs, un chercheur connu dans le domaine de la sécurité, est assez étonnant.  

Ces attaques Ddos se caractérisent essentiellement par le débit des paquets envoyés à la source, gage de réussite pour l’attaquant. Avant le 22 septembre dernier, le record mesuré d’une attaque de ce type culminait à 600 Gbps, mais celle qui a visé Brian Krebs a atteint 620 Gbps. Or, le même jour, OVH essuyait lui aussi des attaques du même type avec un débit moyen de 100Gbps, et des pics observés dépassant les 799Gbps.

Le rapport avec le monde de la santé, me direz-vous ? Pour mener une attaque de ce genre, l’attaquant doit avoir au préalable infecté un nombre assez élevé de machines insuffisamment protégées afin de cumuler les débits envoyés par chacune d’entre elles dans le but de faire tomber la cible. Or, il est notoire que les objets connectés ne sont quasiment jamais patchés, en faisant une victime de choix pour les pirates. Et il est aussi notoire qu’une bonne partie des objets connectés relève du self-quantifying voire de la prise de paramètres physiologiques, en clair la collecte de données de santé.

Sans mesure drastiques de niveau normatif, le monde de la santé est ainsi en passe de devenir un gros pollueurs de la planète Gigabits.


[1] http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/09/26/derriere-une-serie-d-attaques-informatiques-tres-puissantes-un-reseau-d-objets-connectes-pirates_5003470_4408996.html 

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