Des jeux vidéo pour diminuer les risques de chute

03 oct. 2016 - 19:21,

Communiqué

- Université de Bourgogne
Les chutes provoquent chaque année en France quelque 10 000 décès pour l’essentiel chez des personnes âgées. France Mourey et son équipe de l’université de Bourgogne, ont conçu des jeux en réalité virtuelle, de type Wii, pour lutter contre la perte des capacités motrices à l'origine de ces chutes.

Cueillir des pommes ou des cerises –virtuelles- pour les déposer dans un panier –virtuel. C’est le jeu que proposent les chercheurs bourguignons aux malades Alzheimer du centre gériatrique du CHU de Dijon. Le jeu semble simple et les malades ravis de jouer. Mais cette rééducation gériatrique n’a rien d’une simple distraction.

« Les troubles cognitifs, liés à l’âge ou à des maladies comme Alzheimer n’ont pas seulement un impact sur la mémoire. Ils empêchent les malades d’anticiper correctement leurs mouvements », explique France Mourey, ex-kinésithérapeute, à l’origine du projet qui mobilise depuis quatre ans une vingtaine de chercheurs (en médecine, psychologie cognitive, sociologie, informatique) et qui a abouti à la création du jeu grâce à l’appui de l’Agence Nationale de la Recherche.

Le principe ? Comme les ateliers-mémoire visent à soutenir les capacités cognitives des patients Alzheimer, leur proposer des activités qui ralentissent la dégradation de leurs capacités motrices grâce à la création de nouveaux circuits cérébraux.

« La solution du jeu s’est vite imposée. Il s’agit de placer le patient dans un environnement qu’il trouve agréable, stimulant, en lui proposant des défis à sa mesure. Plutôt que de donner des consignes, on sollicite des mécanismes intuitifs. Le fait que le patient joue, s’amuse, accroit sa persévérance», explique France Mourey, membre du laboratoire Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (université de Bourgogne -Inserm).

Les premiers tests effectués sur des prototypes ont montré l’adhésion des patients et l’efficacité à court terme pour améliorer leurs capacités d’équilibre. Plusieurs articles scientifiques ont été publiés. « On pourrait imaginer que ces jeux soient à terme remboursés partiellement par la Sécurité Sociale pour permettre de repousser l’entrée dans la dépendance », suggère France Mourey.

L’équipe de recherche travaille sur d’autres offres utilisant la musique, avec notamment des danseurs virtuels.

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