GHT Lorraine Nord : innovation et évolutivité avec un PACS de territoire déployé en pleine crise sanitaire
06 nov. 2020 - 12:33,
Actualité
- DSIH
DSIH : Michaël De Block, vous êtes depuis 2 ans le DSI d’un GHT un peu atypique
Michaël De Block : effectivement, le GHT Lorraine Nord est atypique. Petit par le nombre d’établissements (6, dont 3 en direction commune), mais son bassin de santé compte 1 million d’habitants et présente la singularité d’avoir 3 frontières avec l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique. Son hôpital support est le CHR Metz-Thionville, 17ème établissement français.
DSIH : Vous avez souhaité nous parler de la mise en œuvre de votre PACS de territoire
MDB : Il s’agissait, en effet, pour nous d’un projet prioritaire sur 2020. Je me suis dit que le projet allait prendre beaucoup de retard en entendant l’allocution du Président de la République du 12 mars 2020 annonçant le confinement. Finalement, lors de l’allocution d’Emmanuel Macron début octobre, nous venions de faire le Go Live du PACS.
DSIH : Entre décembre 2019, date de signature, et maintenant, vous avez donc, dans un des établissements les plus sollicités de France par la crise sanitaire, réussi le lancement d’un PACS de Territoire
MDB : Absolument, et c’est l’une des raisons qui m’ont poussé à témoigner aujourd’hui. Le travail mené par les équipes de notre fournisseur, la société Infinitt, pour assurer un déploiement rapide et efficace a été remarquable. Nous avions initialement choisi Infinitt sur ses fonctionnalités, un ROI attractif et de belles références hospitalières en Europe. Nous les avons aussi appréciés pour leur engagement sans faille.
DSIH : Quelles sont les spécificités de votre projet ?
MDB : Tout d’abord, il a été conçu pour aller bien au-delà d’un PACS. Il s’appuie sur un entrepôt de données cliniques (IHP, Infinitt Healthcare Platform) avec des fonctions d’archive neutre, de registre XDS et de transfert de données. Viennent se greffer des usages, dont le premier est le traitement et le partage d’images radiologiques, qui constitue le cœur du projet. Mais très rapidement, il a été envisagé d’autres usages.
Par exemple, le CHR est Centre Interrégional de Référence pour les grands brûlés. Nous avons donc évalué la possibilité de saisir des clichés à partir de tablettes et de les indexer directement dans l’entrepôt, avec le set de métadonnées permettant d’identifier l’ensemble des images et de les rattacher aux bons patients.
Ensuite vient ce que j’appellerais le « juste ROI ». Chaque nouvel usage est un projet en soi, traité comme tel, y compris sur le plan financier. Nous avons ainsi fait l’acquisition d’une plateforme permettant de déployer de nombreux usages, mais nous ne payons que les usages que nous décidons de déployer, au moment où on les déploie. Ceci nous a permis de maitriser notre budget car nous connaissions le coût de maintenance du PACS précédent, la volumétrie du GHT et les usages que nous souhaitions mettre en œuvre : cette visibilité est très importante pour la DSI de GHT.
Enfin, nous avons mené ce projet dans un contexte très difficile, avec le Grand Est en première ligne durant la crise sanitaire. J’ai été très impressionné par l’engagement et le professionnalisme des équipes d’Infinitt, qui nous ont guidé tout au long du projet, à distance et dans un climat de grande confiance. Quelques éléments quantitatifs du défi relevé : 180 téraoctets de données à reprendre de notre PACS précédent, 40 radiologues et 900 cliniciens à former et 4 établissements sur les 6 du GHT à équiper.
DSIH : Quelles sont désormais vos perspectives ?
MDB : Nous devons finaliser l’usage des photos des grands brûlés et l’étendre à d’autres spécialités, mettre en place le portail ville-hôpital pour les patients et les correspondants de ville, finaliser l’intégration avec E-mage, le portail régional de partage. Viendront ensuite d’autres usages, dont nous aurons l’occasion de reparler, en lien notamment avec le projet SILLONS.
Le témoignage du Dr Elisabeth PARIZEL, Médecin radiologue et Chef de Pôle Imagerie du CHR
S’agissant du changement de notre outil de travail de base, l’appréhension existait certes. J’ai donc été très sensible à la qualité de la préparation de la bascule. Tous les acteurs de la chaîne ont été pris en compte en amont : radiologues, cliniciens, manipulateurs, secrétaires, informaticiens.
De même, l’accompagnement présentiel par Infinitt au moment de la bascule nous a permis de ne pas connaître de hiatus dans le workflow quotidien. Chaque question soulevée a trouvé une réponse dans l’heure et au maximum le lendemain matin.
J’apprécie la qualité de l’appel contextuel depuis notre RIS, la personnalisation de notre outil avec nos affichages propres, les liens fonctionnels avec les outils de post-traitement avancés, ainsi que l’harmonisation de l’outil avec un autre établissement du GHT (CH de Briey) avec lequel nous avons une convention pour l’interprétation des radiographies qui s’en trouve grandement facilitée. Les cliniciens n’ont plus besoin de solliciter les radiologues pour accéder aux examens faits sur ce site, cela fluidifie le parcours du patient.
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